Glossaire

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A

Affluent
Cours d'eau qui se jette dans un autre cours d'eau plus important.
Altitude
Élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau de base. Ce niveau de base est le plus souvent le niveau de la mer (ou « niveau zéro »). L’altitude est calculée en utilisant un système altimétrique de référence Actuellement en France, l'altitude est indiquée en utilisant le référentiel Nivellement Général de la France ou N.G.F.
Altitude du zéro de l'échelle
Altitude à laquelle se trouve le zéro d'une échelle limnimétrique. Le "zéro de l'échelle" est la graduation de l'échelle cotée zéro (origine des hauteurs).
Amont
L’amont désigne la partie d’un cours d’eau qui, par rapport à un point donné, se situe entre ce point et sa source.
Aquifère
Formation géologique composée de roches perméables (formations poreuses et/ou fissurées) contenant de l’eau en quantité significative. Il comporte une zone saturée (ensemble du milieu solide et de l’eau contenue) suffisamment conductrice d’eau souterraine pour permettre l’écoulement significatif d’une nappe souterraine et le captage de quantités d’eau appréciables (drainage, pompage…).
Aval
L’aval désigne la partie d’un cours d’eau qui, par rapport à un point donné, se situe après ce point, dans le sens de l’écoulement de l’eau.
AZI
Atlas des zones Inondables

B

Barrage
Ouvrage, muni de vannes ou d'autres dispositifs de contrôle, construit en travers du lit d'une rivière pour régler le niveau de l'eau en amont, régulariser l'écoulement ou dériver l'eau vers un canal. Le barrage peut avoir parfois pour rôle d'écrêter le pic de crue, c'est à dire réduire le maximum de la hauteur d'eau observée en crue.
Basse mer ou marée basse
Niveau le plus bas atteint par une marée descendante.
Bassin versant
En hydrologie de surface, c'est le domaine sur lequel tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, nommé exutoire du bassin versant. La limite physique de ce domaine est la ligne des crêtes appelée ligne de partage des eaux. De la même manière pour les eaux souterraines, un bassin versant englobant les circulations des eaux dans le domaine souterrain est définissable.

C

Canal
Chenal artificiel par lequel l'eau peut s'écouler. Un canal sert généralement au transport fluvial, à l’irrigation ou à l’alimentation d’un ouvrage.
Champ ou plaine d'inondation
Partie d'une vallée, extérieure au lit principal mais contiguë à celui-ci, qui n'est submergée que lorsque le débit du cours d'eau excède la capacité de débit du lit principal.
CIZI
Cartographie informative des zones inondables
Coefficient de marée
Détermine l'ampleur de la marée. Pour une valeur entre 20 et 70, la marée est dite de morte eau, c'est à dire une marée d'amplitude la plus faible se produisant deux fois par mois lorsque la Lune est en quadrature. Pour une valeur comprise entre 70 et 120, la marée est dite de vive eau, c'est à dire une marée de grande amplitude aux périodes de pleine lune et de nouvelle lune.
Concomitance
Qualifie le fait que plusieurs ondes de crues synchrones ou en phase confluent sur un même tronçon de cours d'eau. Facteur aggravant pour la crue à l'aval.
Confluence
Phénomène de jonction de deux ou plusieurs cours d'eau, au lieu appelé confluent.
Cours d'eau
Chenal naturel par lequel l'eau peut s'écouler.
Crue
Élévation de la hauteur du niveau d'eau ou augmentation du débit d'un cours d'eau. Durant cette période, la rivière peut sortir de son lit et envahir plus ou moins sa plaine d'inondation selon l'importance de la crue.On dénomme les crues en fonction de leur fréquence. Plus la récurrence est élevée, moins forte est la crue.
Crue annuelle, biennale, quinquennale, décennale, vicennale et centennale
Crue qui a une chance respectivement sur 1, 2, 5, 10, 100 de se produire chaque année. Statistiquement et en moyenne sur plusieurs siècles, cette crue se produit en moyenne 1 fois tous les 1, 2, 5, 10, 100 ans. Voir « fréquence de crue ».
Crue de fonte de neige
Crue d’un cours d'eau engendrée par la fonte de tout ou partie du manteau neigeux accumulé sur son bassin versant.
Crue de référence
La crue de référence correspond à une période de retour choisie pour se prémunir d’un phénomène. Elle varie en fonction des objectifs. En termes d’aménagement, la circulaire du 24 janvier 1994 précise que l’événement de référence à retenir pour le zonage est, conventionnellement, « la plus forte crue connue et, dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue de fréquence centennale, cette dernière ».
Crue éclair ou crue soudaine
Crue de courte durée, généralement caractérisée par une montée rapide des niveaux du cours d’eau.

D

DDT(M)
Direction départementale des territoires (et de la mer).
Débâcle glaciaire
Brusque coulée d'eau libérée par un glacier.
Débit
Volume d'eau qui traverse une section transversale d'un cours d'eau (ou d'un canal) par unité de temps. Il s’exprime en m3/s ou en l/s.
Débit de pointe
Débit maximal instantané du cours d’eau pour un épisode de crue donné.
Décrue
Période de décroissance du débit ou du niveau d'eau, figurée par la branche descendante d'un hydrogramme depuis le maximum.
Défluence
Endroit où un cours d'eau se divise en deux ou plusieurs branches.
Delta
Dépôt d'alluvions à l'embouchure d'un cours d'eau, entité géographique et géomorphologique qui en résulte.
DICRIM
Dossier d’information communal sur les risques majeurs
Digue
Remblai artificiel construit pour contenir les eaux d'une rivière dans un secteur déterminé ou pour prévenir les inondations dues aux vagues ou aux marées. De par son risque de rupture en cas de surverse, de fragillité ou de manque d’entretien, une digue transforme l’aléa naturel « submersion » en un aléa technologique particulièrement dangereux (montée rapide des eaux, vitesse d’écoulement élevée). Une digue doit être munie d’un déversoir de sécurité pour gérer les événements inéluctables qui dépasseront les hypothèses retenues pour sa construction.
DREAL
Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement.
DRIEE
Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie.

E

Embâcle
Amoncellement local de glace, de débris végétaux, d'arbres ou de tout autre objet solide qui, dans un cours d'eau, fait obstacle à l'écoulement.
Embouchure
Endroit où la rivière se déverse dans la mer ou dans un lac.
EPRI
Évaluation préliminaire des risques d’inondation
EPTB
Établissement public territorial de bassin
Estran
Espace compris entre le niveau des plus hautes et des plus basses mers.
Estuaire
Partie d'un cours d'eau, proche de son embouchure, sur laquelle se fait sentir l’influence du niveau marin (marées notamment).
Exutoire
Ouverture, passage ou lieu par lequel s'écoule le débit sortant d'un réservoir ou d'un cours d'eau.

?

Étiage
Période de plus basses eaux des rivières et des nappes souterraines. C'est la période durant laquelle le débit d'un cours d'eau est très bas.
Événement marquant (au sens de la plateforme repères de crues)
Événement daté se rapportant à une inondation historique, due au débordement d’un cours d’eau, à une submersion marine etc.

F

Fleuve, rivière
Grand cours d'eau qui sert de chenal de drainage naturel d'un bassin hydrographique. Un fleuve désigne un cours d'eau de taille quelconque qui se jette dans la mer ou dans un grand lac.
Fonte nivale
Transformation de la neige en eau liquide. L'eau résultant de la fonte de la neige est l'eau de fonte.
Fréquence de crue
Nombre de fois qu'un débit ou une hauteur de crue donné a des chances de se produire au cours d'une période d'un nombre donné d'années. Voir « crue annuelle... »

G

Géolocalisation
Action conduisant à localiser des objets ou des lieux au moyen de coordonnées géographiques ou cartographiques.

H

Hauteur d'eau, hauteur limnimétrique, hauteur à l’échelle
Distance verticale entre la surface d'un cours d'eau, d'un lac, d'un réservoir (ou d'un puits d'observation des eaux souterraines) et le zéro de l'échelle.
Hauteur de pluie
Apport d'eau liquide tombant de l'atmosphère exprimé en hauteur d'eau sur une surface horizontale. Elle s'exprime en mm, 1mm correspond à 1litre/m².
Hydrogramme
Expression ou représentation, graphique ou non, de la variation des débits dans le temps.Une expression de la variation des hauteurs s'appelle "limnigramme".
Hydrographie
Ensemble des cours d'eau et plans d'eau d'une région.

I

Inondation consécutive aux remontées de nappes
Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure inondant les terrains bas ou mal drainés.
Inondation par débordement de cours d’eau
Débordement d'un cours d'eau à la suite de fortes pluies, d'une fonte de neige etc.
Inondation par ruissellement
Inondation qui se produit par l’accumulation de l’eau précipitée qui n’a pas pu s’infiltrer dans le sol (du fait de son imperméabilisation ou de sa saturation) ou être évacuée par les réseaux d’assainissement urbains. Il s’agit généralement de phénomènes brutaux se produisant dans les secteurs pentus, mais pas seulement urbains (les coteaux viticoles sont souvent soumis au risque de ruissellement par exemple).
Inondation par submersion marine
Les submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par les eaux d’origine marine. Leur origine est liée à une élévation temporaire du niveau de la mer et à son état d’agitation.Plusieurs facteurs entrent en jeu : la marée et son coefficient, la pression atmosphérique, le vent, la houle (les vagues).

J

Jaugeage
Ensemble des opérations ayant pour but de déterminer le débit d'un cours d'eau pour une hauteur donnée à l'échelle.

K

Karst
Région ou zone de calcaires et dolomites ayant une topographie souterraine particulière due à la dissolution de certaines parties du sous-sol et au cheminement des eaux dans les galeries naturelles ainsi formées.

L

Laisse d’inondation (laisse de crue, laisse de mer)
Trace laissée par le niveau des eaux fluviales ou marines (cas des submersions marines) les plus hautes (marques sur les murs, déchets accrochés aux branches). Il s’agit généralement de marques fragiles et temporaires.
Limnigraphe
Instrument qui enregistre les variations du niveau de l'eau en fonction du temps.
Lit (d'un cours d'eau)
Partie la plus basse d'une vallée creusée par l'écoulement et dans laquelle se déplacent, en dehors des crues, l'eau et les matériaux transportés.
Lit majeur
Lit maximum qu’occupe un cours d’eau dans lequel l’écoulement ne s’effectue que temporairement hors du lit mineur, lors du débordement des eaux, en période de très hautes eaux, en particulier lors de la plus grande crue historique.
Lit mineur
Partie du lit occupée pendant les périodes de basses eaux. Partie du lit compris entre des berges franches ou bien marquées dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi totalité du temps en dehors des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes.

M

Marée
Montée et baisse périodiques de l'eau dans les masses d'eau de grande taille, dues à l'attraction de la Lune et du Soleil.
Marégraphe
Instrument mesurant la hauteur des marées.

N

Nappe
Volume d’eau souterraine.
Nappe alluviale
Volume d’eau souterraine contenu dans les terrains alluviaux (terrains composés de sédiments transportés puis déposés par des cours d’eau, tels que les sables, graviers, cailloux et de l’argile en proportion variable), en général libre et souvent en relation avec un cours d’eau.
Nappe phréatique
Nappe d'eau souterraine libre, c’est-à-dire à la pression atmosphérique, peu profonde et accessible aux puits habituels.
N.G.F.
Nivellement Général de la France. Réseau de repères altimétriques disséminés sur le territoire métropolitain, constituant la référence altimétrique officielle.
Niveau de débordement
Niveau auquel les berges de la rivière sont juste submergées.

P

PAPI
Programme d’actions de prévention des inondations
PCS
Plan communal de sauvegarde
Période de retour
Moyenne à long terme du temps ou du nombre d'années séparant un événement de grandeur donnée d'un second événement d'une grandeur égale ou supérieure. Grandeur inverse de la fréquence.
PGRI
Plan de gestion des risques d’inondation.
PHEC (Plus hautes Eaux Connues)
Niveau atteint par la plus forte crue connue d’un cours d’eau dont les traces sont conservées sous forme de repères de crues, de documents anciens, de données hydrologiques.
PHE (Plus Hautes Eaux)
Ce sont les traces laissées par le niveau des plus hautes eaux sur un support fixe et dense. Elles peuvent consister, soit en des traces fiables de matières solides ou de déchets (sur les clôtures, dans la végétation, sur les murs, etc.), en des traces d’humidité (sur les murs, etc.).
Piézométrie
La piézométrie permet d'évaluer la quantité d'eau présente dans une nappe. Cette quantité d'eau s'exprime par le biais d'une hauteur d'eau appelée « niveau piézométrique ». Cette quantité est obtenue par mesure du niveau de la nappe à l'intérieur d'ouvrage tels que des puits ou des forages.
Pleine mer ou marée haute
Niveau le plus élevé atteint par une marée montante.
Pointe de crue
Niveau ou débit le plus haut atteint par une crue donnée d’un cours d'eau.
PPR(i)
Plan de prévention des risques (inondation).
Précipitation
Produits, sous forme liquide ou solide, de la condensation de la vapeur d'eau, tombant des nuages ou déposés par l'air humide sur le sol (pluie, brouillard, neige, grêle, rosée…).
Prévision des crues
Prévision du niveau, du débit, du temps d'apparition et de la durée d'une crue, et plus spécialement du débit de pointe en un point donné d'un cours d'eau, résultant principalement des précipitations, de la fonte éventuelle de la neige sur le bassin (et des conditions maritimes pour les estuaires).
Propagation de crue
Les quantités d'eau concentrées sur l'amont du cours d'eau génèrent une élévation du niveau d'eau ou une onde de crue qui se transmet progressivement à l'aval.
PSR
Plan submersions rapides

R

Repère de crue
Témoignage pouvant prendre la forme d'un trait de peinture, d'une marque inscrite dans la pierre, d'une plaque portant la date de l’événement et le niveau de l’eau, etc. qui a été placé ou gravé suite à une inondation importante. L’article L.563-3 du Code de l’environnement stipule : « Le maire établit l’inventaire des repères de crues historiques sur le territoire de sa commune. Il détermine l’emplacement de repères spécifiques aux plus hautes eaux connues [PHEC]. La pose et l’entretien relèvent de la commune ou de l’établissement intercommunal. ». L’emplacement des différents PHEC et l’inventaire des repères historiques doivent d’ailleurs être annexés au DICRIM (le Dossier d'information communale sur les risques majeurs). Sur le plan législatif, l’établissement des repères de crues s’appuie sur le Décret n° 2005-233 du 14 mars 2005 pris pour l'application de l’article L.563-3 du code de l'environnement et sur l'arrêté du 16 mars 2006 qui définit dans son annexe un modèle de repères de crues paru au Bulletin Officiel du ministère de l'écologie et du développement durable.
Repère de crue (au sens de la plateforme repères de crues)
Marque d’inondation, pouvant être matérialisée physiquement (sens premier d’un repère de crue) mais aussi, par extension, temporaire ou apparentée à un témoignage, et rattachée à un site.
Rive droite
Quand on regarde vers l’aval, la rive droite est située sur la droite du cours d'eau.
Rive gauche
Quand on regarde vers l’aval, la rive gauche est située sur la gauche du cours d'eau.

S

SCHAPI
Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations.
Site (au sens de la plateforme repères de crues)
Informations relatives au positionnement géographique d’un lieu ou d’un support sur lequel ont été recensés un ou plusieurs repères (ou laisses) de crue.
SLGRI
Stratégie locale de prévention des risques d’inondation.
SPC
Service de prévision des crues.
Station hydrométrique
Une station hydrométrique se définit comme une section d'un cours d'eau instrumentée où l'on mesure la hauteur et détermine le débit, à partir d'un ensemble d'équipements notamment une échelle limnimétrique (permettant une observation des hauteurs), un ensemble de capteurs de mesure et éventuellement du matériel de télétransmission des données.
Surcote
Surélévation du niveau marin sur le trait de côte, générée par de forts vents, de faibles pressions, s'ajoutant à la hauteur d'eau due à la marée. Ce niveau peut dans certains cas atteindre plus d'un mètre. (contraire : décote).
Surverse
C’est le débordement de l’eau au-dessus de la digue. Dans le cas d’une digue en remblai, cela conduit généralement et rapidement à la brèche par érosion du talus côté aval en partant du pied et en remontant vers la crête. C’est la cause principale de rupture de digues. Le risque dépend de la nature du remblai, de l’existence d’éventuelles protections et des contraintes hydrauliques.

T

Tête de bassin
Partie amont des bassins versants et par extension tronçons amont des rivières qui, en zone de relief notamment, sont le plus souvent moins exposés aux pressions anthropiques que les parties aval et qui, classiquement, constituent des zones de genèse des crues.
TRI
Territoire à risque important d’inondation.